La Maladie

"Cet article sera en deux parties , la première sur ma mamie que vous allez lire et le second que vous lirez plus tard."

"Je partage cette histoire qui me tient beaucoup à cœur, ce n'est pas facile pour moi d'écrire ces mots, loin de là. C'est une véritable torture, des larmes coulent de temps en temps mais j'en avais besoin. Peut-être parce que je n'arrive toujours pas à me dire que je ne la reverrais plus. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais il y a des jours ou j'oublie qu'elle n'est plus de ce monde et je me dis " faudrait que j'aille voir ma mamie". La réalité me rattrape rapidement et je fonds en larmes. Peut-être devrais-je aller au cimetière lui parler. Merci de respecter cet écrit".

 

Pleure google image

Ma grand-mère était gravement malade, elle avait un cancer du 

pancréas. Malheureusement c'est arrivé extrêmement rapidement, sans prévenir.Mon frère, ma sœur et moi étions très proche de ma mamie, on passait beaucoup de temps avec elle. Par exemple, le mardi soir on allait dormir chez elle pour aller au marché le mercredi. Des fois on y allait juste des après-midi , on jouait à des jeux de sociétés, en buvant du thés. Ma mamie s'amusait à faire des menus ou chaque plat était sous forme de devinette. On galérait sans arrêt pour savoir ce que c'était, elle nous faisait souvent des blagues. Une fois quand mon frère était petit (c'est l’aînée donc on me l'a raconté ^^) elle lui a fait croire qu'il n'y avait que de la cervelle à manger, la croyant, il a appelé mon père pour qu'il vienne me chercher. Une fois rentré à notre maison, ma mamie a appelé lui disant que ce n'était pas vrai. 

Je l'aimais plus que tout et juste écrire ces quelques mots me font atrocement mal. Mais il le fallait, même maintenant je n'arrive toujours pas à me dire qu'elle n'est plus là.

Comment vous dire que quand on a apprit ce qu'elle avait, on a eu énormément de mal à l'accepter. On la voyait se décliner peu à peu...Tous les weekends on allait la voir mais je dois bien avouer qu'une part de moi ne voulait pas y aller. Pour moi c'était une vrai torture de la voir ainsi, allongé, maigre, avec un teint blafard, le regard vide. Ma mamie qui était toujours pleine de vie et souriante. On n'avait l'impression qu'elle nous regardait à peine ou pire ne nous reconnaissez pas.

Je me forçais sans arrêt pour ne pas pleurer, je voulais être présente pour elle, la soutenir et c'est pour ça que j'y allais mais c'était horrible.

Ma tatie qui s'occuper d'elle, refusait que la catoune de ma mamie monte sur le lit médicaliser mais on lui disait qu'elle la réclamé et elle accepta. En voyant son animal se coucher prés d'elle un petit sourire illumina un peu son visage. Comment vous dire qu'on était content de savoir que sa lui faisait du bien.

Chatte isabelle google image

Un jour en m'approchant d'elle pour pouvoir entendre se qu'elle disait, elle m'a tenu le bras en m'amenant vers elle. Je mis mon oreille proche de sa bouche et elle me dit " je veux mourir."

Comment voulez-vous ne pas pleurer à ses mots? Pourtant je ne pleurais pas. Mais quand on partit, je gardais en tête ces mots, regardant dans le vide par la fenêtre de la voiture en me demandant si j'avais bien entendu. 

Après quelques semaines passés à son chevet comme tous les weekends. Nous y sommes allait un samedi. Cet après-midi là, sa minette toujours couchés à ses cotés décida au bout d'un moment de partir. Ne nous l'avons pas revue avant que l'on parte.

A la la fin du repas, ma sœur et moi on a commencé à jouer à l’ordinateur à des jeux d'objets cachés gratuits. Quand soudain un frisson glacial parcourut mon dos tout entier. Ma sœur me regarda au même moment et me dit " tu as sentis toi aussi?" Je lui répondis "oui". 

Ordinateur google image

Cette sensation était juste horrible, ma mère me regarda en me demandant ce qui se passe. Je lui raconta.Et à son regard je compris que ce n'était pas une bonne chose.

Ma mère et moi nous parlions souvent de chose étrange voir paranormale si on y croit et je connaissais ce regard.

Un peu plus tard dans la soirée, je lui demandais ce que cela signifiait, pour une fois elle n'a pas voulu me le dire mais j'insistais. Ma maman me dit "quand on sent un frisson aussi glacial et soudain ça peut prédire une mort". Elle détourna les yeux, moi je courut dans ma chambre en pleurant. Une fois calmée, je me suis dit que ce n'était pas possible, ma mamie est forte et elle va guérir.

Je me couchais mais je me tournais encore et encore des larmes coulant sur mes joues. J'avais envie d'hurler mais je m'endormis sans m'en rendre compte.je prit le train le lendemain soir, pour repartir au lycée. Mais dans le train, je m'asseyais seule bien que mes amies me demandaient de venir. Une amie est venu me voir pour savoir ce que j'avais. Je lui expliqua la situation. Elle me prit dans les bras et me dit " si tu as besoin de parler je suis là." je lui répondis juste " merci." Et elle partit.

Toujours très peu souriante, dans les vapes, mes pensées...En cour on parla de cancer, je ne pu retenir mes larmes. Je m'effondrais, la professeur me demanda de sortir, mon amie qui connaissait la situation vint me voir et me calma. A la fin du cour j'expliquais à la professeur qui me dit " je comprend que sa doit être dur mais essaye de te contrôler." Merci madame...

Le Mardi d'après, y avait gréve, j’appelai ma maman pour qu’elle vienne me chercher ne voulant pas.Je devais donc rester à l'internat sachant que j'avais juste une heure de cour dans l'après-midi et le mercredi seulement deux heures de sport. Elle me rappela, j'allais au toilettes pour prendre l'appel. A peine j'ai eu décroché qu'elle me dit ' je viens te chercher mais pas par rapport aux cours". Je raccrocha d'un coup, m’affala aux sols et j'hurlais de toute mes forces. A la voix de ma mère j'avais compris, ma mamie n'étais plus de ce monde.Ma professeur de sport entra dans les toilettes et me demanda ce qui se passer tout en me relevant. Mais je n'arrivais pas à parler, je bèguaillai tenant à peine sur mes jambes.

Portable Blackberry google image

Elle m'amena à l'infirmerie. L’infirmière me donna un verre d'eau, je me calma assez pour lui expliquer.

Quand ma mère arriva, elle s'excusa de m'avoir dit ça par téléphone, qu'elle aurait du attendre d'être là et elle me prit dans ses bras. Le CPE voulait me voir, je me dirigeais vers son bureau et il commençait à me demander si j'étais proche d'elle...Parce que je quittais le lycée pour tout le reste de la semaine, on devait l'enterrer le samedi.Et il voulait savoir la raison. Ma mère confirma mes dires. Avant de partir je croisais la professeur d'histoire et je lui dis " Madame je ne viendrais pas en cour", surprise elle me regarda avec des yeux ronds(je ne séchais jamais les cours). Une fois que je lui ai expliquer, elle dit"oui je comprends, toutes mes condoléances".

Ma classe arrivait à ce moment là, à ses mots beaucoup me prirent dans leur bras en me disant " Bon courage". Célia avec qui je n'avais pas d'affinité me dit d'un regard plein de gène ( elle qui était toujours sûre)"je ne sais pas si c'est comme ça qu'on doit dire mais toutes mes condoléances".Je lui souris timidement et lui répondis" oui c'est bien ça, merci beaucoup".

Je me dirigeais vers l'internat pour récupérer mes affaires, tout en pleurant...

Nous rentrons dans la voiture et nous partons. Le trajet qui à la base devait être un retour tranquille à la maison, se transformait en vrai cauchemar...Une douleur énorme dans la poitrine, des larmes muettes coulaient sans arrêt sur mes joues.

Mes amies avec qui je traînais habituellement n'étais pas dans ma classe, je n'avais donc pas pu les prévenir et je n'en avais pas la force actuellement. Une fois rentré chez moi, ma meilleure amie m'envoya un SMS pour savoir si je mangeais avec elle à midi, je lui répondis que non et que j'étais rentré chez moi.Je voulais lui dire plus mais je n'arrivais toujours pas à y croire.

Une fois tranquille, je lui expliqua les circonstances de mon départ...Et elle me dit"Bon courage, prend soin de toi, si besoin je suis là, je t'aime fort."

I Love You google image

"C'est la fin de mon récit, je sais il est long, vous avez le droit de ne pas le lire, merci de l'avoir entièrement lu pour ceux qui ont eu la force de le faire. Merci"

"Mamie si tu regardes se que je fais, j'espère que tu es fière de moi.De ce que je suis devenue mais surtout sache que jamais je ne t'oublierais. Tu me manque tout les jours mais c'est pire à certain moment comme l'a mon anniversaire qui est passé et toi n'étant pas là pour le fêter mais également à Noël ou le premier de l'an.Tu es pour moi un modèle, une femme forte qui sait se défendre, qui ne se laisse pas faire.Parfois bornée certes mais avec un cœur énorme. Mamie je t'aime fort, j'espère que tu vas bien".

"J'écris ce texte pour me soulager mais également pour aider certaines personnes qui sont dans le besoin".